Sermon de Okô

Septembre 2010

 

L’éveil des néophytes dans la Fleur du Dharma

Lorsque vous vénérez comme Honzon le Myôhôrengekyô présent en mon cœur et appelez par Nam Myôhôrengekyô la nature du Bouddha présente en votre cœur, ce qui se manifeste alors est appelé le Bouddha.

Par exemple, si un oiseau dans une cage chante, les oiseaux volant dans le ciel, ainsi appelés, se rassemblent. Lorsque les oiseaux volant dans le ciel se rassemblent, l’oiseau dans la cage veut alors sortir.

Si vous appelez de votre bouche le Dharma merveilleux, la nature du Bouddha, présente en votre cœur, est aussi appelée et apparaît.

 

Mesdames et Messieurs, votre visite au temple pour participer à la cérémonie d’Okô, mus par la profondeur de votre foi et grâce à laquelle nous avons pu, ensemble, exprimer notre gratitude envers la bienfaisance de Nichiren Daishônin est très appréciable.

Pour commencer, je voudrais vous transmettre une information. Sur décision attentionnée du Grand Patriarche Nichinyo Shônin, Maître Hakudô Môri, premier supérieur du temple Shingyôji, a été nommé supérieur du temple Hô-Onji de Kóbe situé dans la préfecture de Hyôgô. Avec vous, je lui adresse toutes nos félicitations.

Je pense qu’à l’occasion, nous pourrions lui rendre visite lors de Tozan. Maître Hakudô Môri m’a lui-même demandé de vous transmettre ses meilleures salutations.

En même temps que la cérémonie d’Okô, ce mois-ci, j’ai célébré la cérémonie appelée "Gonan é" ou "commémoration de la persécution". Gonan é est la cérémonie par laquelle nous exprimons notre gratitude envers la bienfaisance de Nichiren Daishônin démontrée lors de la persécution de Tatsunokuchi, qui eut lieu le 12 septembre de la 8e année de Bun’nei (1271) et, en même temps, l’occasion pour les moines et pratiquants de promettre de faire progresser davantage la vaste propagation en vénérant Nichiren Daishônin en tant que Bouddha originel de la Fin du Dharma.

Le soir du 9 septembre, des soldats en armure avec, à leur tête, Hei no Saemon no Jô arrêtèrent Nichiren Daishônin et l’emmenèrent au tribunal de consultation. Vis-à-vis de l’extérieur, la décision du Shogounat fut l’exil à Sado. Toutefois, par derrière, il avait décidé de profiter de l’obscurité pour décapiter Nichiren Daishônin à Tatsunokuchi. Arrivé au milieu de la nuit à Tatsunokuchi, au moment où il allait être décapité, un gros objet lumineux apparut dans le ciel, qui eut pour effet de rendre impossible la décapitation de Nichiren Daishônin.

Or, dans la « Missive à Messire Shijô Kingo », il écrit :

"Chaque lieu où je subis une persécution est la terre du Bouddha. Dans le monde de Saha, il y a le Japon. Au Japon, il y a le pays de Sagami. Dans le pays de Sagami, il y a (le village) de Katase. A Katase, il y a Tatsunokuchi. Que moi, Nichiren, perde la vie en ce lieu pour la cause du Sutra du Lotus fait qu’il est la terre de la lumière sereine".

Dans le « Traité qui ouvre les yeux », il écrit encore :

"Un dénommé Nichiren a eu la tête tranchée le douzième mois de l’année dernière, à l’heure du rat et du bœuf".

Qu’il affirme dans ces paroles "que Nichiren, perde la vie" et "a eu la tête tranchée le douzième mois de l’année dernière, à l’heure du rat et du bœuf" est l’expression de Nichiren Daishônin lui-même d’avoir abandonné son aspect extérieur éphémère de bodhisattva Pratique supérieure pour révéler son attestation intérieure de Bouddha originel du passé hors le temps.

C’est pourquoi, dans la Nichiren Shôshû, nous célébrons la Persécution, nous félicitant de l’abandon par Nichiren Daishônin de l’éphémère pour révéler l’originel et promettant de progresser avec énergie dans la pratique personnelle et la conversion d’autrui en faisant nôtre l’esprit de ne ménager ni notre corps, ni notre vie.

Nous allons à présent étudier le Gosho.

Le Gosho que nous étudions aujourd’hui est extrait de « l’éveil des néophytes dans la Fleur du Dharma », écrit par Nichiren Daishônin en la première année de Kôan (1278), depuis le mont Minobu. Il s’agit d’une lettre adressée à la nonne Myôhô, qui habitait à Okamiya dans le pays de Suruga (aujourd’hui, la ville de Numazu dans la préfecture de Shizuoka).

Je vais d’abord parler de ce Gosho dans son ensemble.

Au début, Nichiren Daishônin démontre par le biais de l’enseignement, des capacités, du temps et du pays, que parmi toutes les écoles, seule l’Ecole du Lotus (école ayant le « Sutra du Lotus » comme sutra de référence) était l’école fondée par le Bouddha Shakyamuni, car seul le « Sutra du Lotus » contient le véritable esprit du Bouddha, et que seul Nam Myôhôrengekyô, cœur essentiel des vingt-huit chapitres du « Sutra du Lotus », est le Dharma essentiel permettant de devenir Bouddha dans l’époque actuelle de la Fin du Dharma.

Ensuite, citant des exemples survenus au cours de la vie du Bouddha Shakyamuni, des périodes de la Rectitude et de la Semblance du Dharma, il montre que le « Sutra du Lotus » est le grand Dharma blanc, fondement de tous les sutras et que, lorsque le bon maître, les bons bienfaiteurs et le bon enseignement sont réunis, les prières sont alors exaucées et les difficultés du pays balayées.

Il indique ensuite que seul le « Sutra du Lotus » permet aux personnes ignorant complètement le bouddhisme de devenir Bouddha. Il exhorte ensuite à s’efforcer avec ardeur dans la propagation de l’enseignement par shakubuku, précisant en même temps la manifestation des trois puissants ennemis à l’encontre de la propagation de l’enseignement par shakubuku, mais que celui qui pratique shakubuku sans craindre les difficultés est le véritable pratiquant du « Sutra du Lotus ».

Enfin, Nichiren Daishônin termine en démontrant le principe par lequel celui qui invoque Nam Myôhôrengekyô peut ainsi appeler et éveiller la nature du Bouddha présente en son cœur et devenir Bouddha dès ce corps. Il conclut sa lettre en exhortant à l’invocation du Daimoku avec une foi à toute épreuve.

Je vais à présent lire la phrase de ce mois.

Sur le calendrier, elle ne représente que quinze lignes. Toutefois, il s’agit d’un passage enseignant une doctrine extrêmement profonde, ce qui rend cette phrase extrêmement complexe. Les maîtres précédents, Nittatsu Shônin et le Grand Patriarche retiré Nikken Shônin ayant donné des commentaires de ce passage, je vais utiliser le prêche de ces deux Shônin pour expliquer ce passage.

Nous sommes des êtres ordinaires fortement en proie aux trois poisons. Or, nous possédons tous la nature du Bouddha, c’est-à-dire la cause essentielle pour devenir Bouddha. On peut le dire non seulement pour les êtres humains, mais également pour les animaux, les végétaux, les êtres sensitifs comme non sensitifs. Telle est la doctrine d’Une pensée trois mille.

Il existe trois sortes de nature du Bouddha.

La cause principale (de la boddhéité) : il s’agit du principe de la véritable ainsité dont tous les êtres sont dotés à l’origine. C’est ce dont je viens de parle, à savoir "tout le monde possède la nature du Bouddha".

La cause de compréhension (de la nature du Bouddha) : il s’agit de la sagesse s’éveillant à la cause principale de la boddhéité.

Les causes secondaires : il s’agit des bonnes pratiques constituant des conditions aidant à la manifestation de la sagesse.

Devenir Bouddha est possible à partir du moment où ces trois éléments sont réunis. L’important est de comprendre qu’on ne peut pas devenir Bouddha en se contentant de dire "je possède la nature du Bouddha" et de rester assis à ne rien faire.

Le grand maître du Tendai compare la cause principale de la nature du Bouddha à une pépite d’or enfouie dans la terre. Comprendre par la sagesse qu’une pépite est présente à cet endroit est la compréhension de la nature du Bouddha. Enfin, le travail consistant à retirer les mauvaises herbes, creuser et extirper l’or symbolise la condition de la boddhéité.

Dire que nous sommes dotés de la cause principale de la boddhéité est une affirmation théorique. C’est l’état dans lequel se trouve la pépite d’or enterrée dans la terre. C’est uniquement lorsque nous prenons conscience (cause de compréhension) qu’une pépite d’or (la cause principale de la bodhéité) existe à l’intérieur de notre vie et que nous la mettons à jour (condition) que la valeur de la pépite d’or voit apparait.

Etant des êtres ordinaires, on aura beau nous dire que nous avons la nature du Bouddha, nous aurons sans doute du mal à le croire. Certains penseront peut-être : "je ne peux pas croire que j’ai la vie du Bouddha en moi". Un joli papillon émerge à partir d’une chenille verte. Penser de la sorte est la même chose que dire "je ne crois pas qu’une chenille verte puisse devenir un papillon". Peut-être que certains s’indignerons, me disant "ne me comparez pas à une chenille verte" ! Mais je ne dis ça qu’à titre d’exemple et vous demande votre compréhension à ce sujet.

Or, il est impossible que nous prenions conscience par nous-mêmes de la présence de la nature du Bouddha dans notre vie. Les personnes dont j’ai donné l’exemple à l’instant, ignorant l’existence de la nature du Bouddha sont en réalité nombreuses.

La nécessité d’une personne enseignant l’existence de la nature du Bouddha est dès lors évidente. Je pense qu’il en fut de même pour vous. Vous avez sans doute pour la plupart commencé la pratique par le biais du shakubuku d’une personne pratiquant le Dharma de Nichiren Daishônin. Ceci correspond à la cause de compréhension de la nature du Bouddha.

Cependant, si l’on retourne à la source, si le Bouddha n’avait pas révélé que seul Myôhôrengekyô est le Dharma permettant de devenir Bouddha, nous ne l’aurions jamais su. Il convient dès lors de réfléchir profondément au fait que le fondement réside dans le Bouddha.

Mais de quelle manière pouvons-nous voir la sagesse du Bouddha gardant le Dharma permettant de devenir Bouddha. C’est possible uniquement en ayant foi dans ce Bouddha et en recevant, gardant et pratiquant avec foi son enseignement. Ceci correspond à la condition de la boddhéité.

Autrement dit, il s’agit d’avoir foi dans le Gohonzon de Myôhôrengekyô et de réciter Nam Myôhôrengekyô. C’est à cette condition que notre nature du Bouddha s’ouvre et qu’il est dès lors possible de devenir Bouddha.

C’est ce que veut dire Nichiren Daishônin par la phrase :

"Lorsque vous vénérez comme Honzon le Myôhôrengekyô présent en mon cœur et appelez par Nam Myôhôrengekyô la nature du Bouddha présente en votre cœur, ce qui se manifeste alors est appelé le Bouddha".

La phrase suivante est une métaphore théorique venant étayer ce principe :

"Par exemple, si un oiseau dans une cage chante, les oiseaux volant dans le ciel, ainsi appelés, se rassemblent. Lorsque les oiseaux volant dans le ciel se rassemblent, l’oiseau dans la cage veut alors sortir".

L’oiseau dans la cage et les oiseaux du ciel s’appellent mutuellement et la communication s’établit naturellement d’oiseau à oiseau.

J’ai parlé à l’instant de "métaphore théorique". Plus concrètement, cette théorie est "kyôchi myôgô" ou "fusion parfaite de la sagesse et de son objet".

Le "kyô" de "kyôchi myôgô" est l’objet observé. Le "chi" est la sagesse observant l’objet "kyô". "Kyôchi myôgô" est un terme désignant l’état de vie dans lequel l’objet et la sagesse deviennent un tout indivisible. Autrement dit, c’est l’éveil dès ce corps.

Le principe fondamental du Dharma de Nichiren Daishônin réside dans la réalisation de la voie par le Bouddha originel dans le passé infini hors le temps.

Dans le Gosho intitulé « Ce qu’il convient de rejeter et d’adopter au sein des doctrines pensées par les Bouddhas des trois phases », Nichiren Daishônin écrit au sujet de la fusion parfaite de la sagesse et de l’objet pour le Bouddha originelle du passé hors le temps :

"Avant le passé des cinq cents grains de poussières d’éons, le vénéré Shakya, alors homme ordinaire, comprit que son corps était constitué de la terre, de l’eau, du feu, du vent et de la vacuité, ouvrant ainsi l’éveil sur le champ".

Dans son « Exégèse du Traité sur le Honzon de l’observation du cœur », Nichikan Shônin, commentant cette phrase, écrivait :

"Les ‘cinq cents grains de poussières’ désignent le passé infini. "Avant" désigne ‘l’hors le temps’. Le mot ‘comprit’ désigne la merveille de la sagesse de la nature originelle difficile à comprendre. ‘Son corps’ désigne la merveille de l’objet de la nature essentielle difficile à comprendre. Ayant réalisé la fusion parfaite de la sagesse et de l’objet en récitant Nam Myôhôrengekyô, ‘il ouvrit sur le champ l’éveil’ et se manifesta en tant que corps qui reçoit et emploie de lui-même dans le passé infini hors le temps".

Nichikan Shônin explique de cette manière l’éveil intérieur du Bouddha originel de la Fin du Dharma, Nichiren Daishônin.

En outre, commentant l’objet et la sagesse de l’éveil intérieur du Bouddha originel en indiquant qu’ensemble, la sagesse et l’objet sont Nam Myôhôrengekyô d’Une pensée trois mille, Nichikan Shônin écrit :

"La merveille de l’objet, loi de la matière du corps qui reçoit et emploie de lui-même également, est Nam Myôhôrengekyô d’Une pensée trois mille".

En outre, la merveille de la sagesse, loi de l’esprit du corps qui reçoit et emploie de lui-même également, est Nam Myôhôrengekyô d’Une pensée trois mille".

Pour sa part, le Grand Patriarche retiré Nikken Shônin commentait la même phrase de la manière suivante :

"‘Comprit que son corps était constitué de la terre, de l’eau, du feu, du vent et de la vacuité’ signifie ‘savoir’. En fait, il s’agit de la sagesse. Autrement dit, la sagesse également est Myôhôrengekyô. Même l’expression ‘la terre, de l’eau, du feu, du vent et de la vacuité’, signifie que la substance de notre corps est telle quelle la substance de Myôhôrengekyô. Lorsqu’il y a unicité indivisible de la sagesse et de l’objet, qu’il y a fusion parfaite de la sagesse et de l’objet, c’est alors le Bouddha du passé infini hors le temps.

Ainsi, ces orientations signifient que les œuvres et vertus de l’éveil dès ce corps, par le principe de la simultanéité de la cause et de l’effet sont présentes dans l’état de vie du Bouddha originel du passé infini hors le temps.

Si l’on relit la phrase du Gosho de ce mois : "lorsque vous vénérez comme Honzon le Myôhôrengekyô présent en mon cœur" sur la base de ces orientations, il est alors évident que "mon cœur" désigne le cœur du Bouddha originel et qu’il ne s’agit en aucun cas de notre propre cœur d’homme ordinaire.

Nichiren Daishônin, Bouddha originel de la Fin du Dharma, a érigé son état de vie, son éveil intérieur dans lequel la sagesse et l’objet du passé infini forment un corps unique et indivisible, sous la forme du Dai Gohonzon du Kaidan de la doctrine originelle.

Aussi convient-il de savoir que pour nous, hommes ordinaires de la Fin du Dharma, le fait d’avoir foi dans ce Dai Gohonzon en tant qu’éveil intérieur du Bouddha originel, en tant que véritable objet de vénération dans la Fin du Dharma et que meilleur Honzon du Janbudvipa, revient à "vénérer comme Honzon le Myôhôrengekyô présent en notre cœur".

Autrement dit, en ayant foi que le Dai Gohonzon du Kaidan de la doctrine originelle est l’unique et absolu véritable objet et en s’efforçant uniquement dans l’invocation du Daimoku, de la même manière que l’oiseau dans la cage et les oiseaux dans le ciel communiquent et se comprennent, le Dai Gohonzon (l’objet) et notre Une pensée (sagesse) réalisent la fusion parfaite de la sagesse et de l’objet et nous pouvons alors recevoir le Grand bienfait de devenir Bouddha dès ce corps.

La fin du passage est :

"Si vous appelez de votre bouche le Dharma merveilleux, la nature du Bouddha, présente en votre cœur, est aussi appelée et apparaît".

Ce n’est pas parce que dans ce passage il est écrit : "lorsque vous vénérez comme Honzon le Myôhôrengekyô présent en notre cœur", qu’il faut penser que "il suffit de vénérer le Honzon de Myôhôrengekyô de notre cœur et qu’il n’y pas besoin d’autre Honzon". Penser une telle chose serait le comble de l’orgueil et une grave faute.

Je vais à présent lire un sermon du Grand Patriarche retiré Nikken Shônin.

"Considérer comme objet de vénération le grand Mandala Honzon et avoir en soit la sagesse de Myôhôrengekyô, "la nature du Bouddha présente en notre cœur", vous l’avez tous. Ce que vous avez, c’est la foi. Dans la Fin du Dharma, on dit "remplacer la sagesse par la foi". Notre sagesse, cotre sagesse, sont des sagesses qui ne comprennent rien. Nous pensons avoir largement compris. Or, si on creuse un peu, on s’aperçoit alors qu’on ne comprend rien à rien. C’est ce que je ressens moi-même vivement, parvenu à l’âge qui est le mien.

Aussi, le fondement de la véritable sagesse est uniquement "croire". C’est pourquoi Nichiren Daishônin parlait toujours de "remplacer la sagesse par la foi". Lorsqu’on récite Nam Myôhôrengekyô avec cette foi, la merveille de l’objet, Myôhôrengekyô du grand Mandala Honzon, autrement dit la nature du bouddha du monde des dharmas de l’univers et notre propre nature du Bouddha individuelle communiquent et deviennent un tout indivisible. Aussi, lorsque nous récitons Nam Myôhôrengekyô avec foi dans le Gohonzon, Myôhôrengekyô, la vie du Bouddha, se manifeste telle quelle sous la forme de notre vie.

Aussi, cette phrase signifie que lorsque nous avons foi dans le Gohonzon, "Myôhôrengekyô présent dans notre cœur" est appelé et apparaît sous la forme du Bouddha".

Je souhaite que nous renouvelions notre conviction que les œuvres et vertus de devenir Bouddha dès ce corps résident dans la foi dans le Dai Gohonzon et la récitation sincère de Nam Myôhôrengekyô.

Or, il ne suffit pas de réciter tout seul Nam Myôhôrengekyô. Nichiren Daishônin disait dans le « Traité sur les trois grands Dharmas ésotériques » :

"Entrés dans la Fin du Dharma, le Daimoku récité par Nichiren est différent des époques précédentes. Il s’agit de Nam Myôhôrengekyô en tant que pratique personnelle s’étendant à la conversion d’autrui".

Comme le dit Nichiren Daishônin, ce doit être Nam Myôhôrengekyô en tant que pratique personnelle s’étendant à la conversion d’autrui, autrement dit shakubuku.

Lors de la pratique pour la réalisation de la vaste propagation, le Grand Patriarche Nichinyo Shônin, a donné la directive suivante :

" Une autre chose importante, c'est de continuer shakubuku sans répit. J'ai parlé du Bodhisattva Fukyô (Sans mépris) lors de la réunion de la récitation du Daimoku pour la vaste propagation du mois dernier. Le Bodhisattva Fukyô sachant que tout le monde possédait la nature de bouddha, pratiqua la vénération. Les gens en colère le maudirent, l'insultèrent, le battirent avec bâton et pierres. Malgré tout cela il continua sans se lasser d'enseigner à plusieurs reprises les "vingt-quatre caractères du Sûtra du Lotus". En conséquence, le Bodhisattva Fukyô atteignit la boddhéité et les gens qui l'avaient persécuté tombèrent dans un premier temps en enfer mais furent sauvés grâce au lien créé lors qu'ils avaient entendu le Sutra du Lotus.

Ce comportement du Bodhisattva Fukyô nous montre l’essentiel pour notre pratique de shakubuku d'aujourd'hui.

Il faut savoir l'importance de prier pour le bonheur des autres et de faire shakubuku inlassablement".

Gravons fermement dans nos cœurs que seule la mise en application de la foi dans la pratique personnelle s’étendant à la conversion d’autrui est le point essentiel pour devenir Bouddha et progressons avec zèle dans notre pratique quotidienne afin de réaliser nous-mêmes shakubuku au cours de l’année.

C’est par ces mots que je termine mon sermon d’Okô. Je vous remercie de votre visite au temple.

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