Novembre 2014

L’enseignement, la pratique et l'attestation

『Kyô, gyô, shô Gosho - 教行証御書』  

Dans la période de la Rectitude du Dharma, l’enseignement, la pratique et la preuve étaient tous trois réunis. Dans la période de la Semblance du Dharma, seuls l’enseignement et la pratique existaient, la preuve ayant disparu. Dans la période de la Fin du Dharma, seul l’enseignement existe. La pratique et la preuve n’existent plus et il n’y a plus uns seule personne ayant un lien avec l’enseignement de Śākyamuni. Les prédispositions au circonstanciel et au véritable ont disparu. Alors, dans cette période impure et mauvaise, Nam Myôhôrengekyô, cœur essentiel du chapitre Durée de la vie de la doctrine originelle doit être planté en tant que graine de Bodhéité dans le cœur  de tous ceux qui commettent les cinq crimes de rébellion et l’offense au Dharma. C’est ce qui est indiqué dans le chapitre Durée de la vie par : « je vous laisse ici ce bon remède efficace. Vous pouvez le prendre et l’absorber. Ne vous lamentez pas de ne pas guérir ».

Je suis très heureux de votre nombreuses participation à la cérémonie de Okô et ainsi d’avoir pu avec vous, exprimer notre reconnaissance envers la bienfaisance de notre fondateur Nichiren Daishônin.

J’ai officié aujourd’hui également au rite de Moku-shi é qui commémore le jour de l’extinction du troisième fondateur Nichimoku Shônin. Comme le veut la tradition, j’ai apposé le Gohonzon sur la tête des enfants présents en priant pour leur développent en bonne santé.

Je voudrais profiter de cette occasion pour vous parler de Nichimoku Shônin.

En la 2nde année de Genkô (soit la 1ère année de Shôka – 1332), année précédant son décès, Nikkô Shônin écrivit les Articles à respecter après le trépas de Nikkô (Nikkô ato jôjô no koto -日興跡条々事), dans lesquels il indique :

« Nichimoku m’a rencontré à l’âge de15 ans et depuis qu’il a pris foi dans le Sutra du Lotus, jusqu’à l’âge avancé de 73 ans, il n’a jamais émis la moindre thèse erronée ».

Il est noté ici que toutes les actions de Nichimoku Shônin concordaient avec l’esprit de Nikkô Shônin.

Nichimoku Shônin était donc un homme doté d’une assiduité ferme et zélée.

L’épisode suivant est également conté :

En septembre de la 5ème année de Kôan (1282), Nichiren Daishônin se rendit aux sources d’Hitachi (aujourd’hui situées dans la ville d’Iwaki dans la préfecture de Fukushima) pour y suivre une cure de sources chaudes. Nichimoku Shônin et son maître Nikkô Shônin l’accompagnèrent. En cours de route, ils firent une halte à Musashi (aujourd’hui arrondissement d’Ota à Tokyo) dans la demeure d’Ikegami Munenaka.

Apprenant que Nichiren Daishônin séjournait dans les environs, Ise Hô-in, un moine érudit du Mont Hiei, accompagné d’une dizaine de personnes vint le défier en un débat.

Nichiren Daishônin déclara alors :

« Que Kyôkô participe au débat » !

Il demandait ainsi à Nichimoku Shônin d’être l’adversaire lors du débat. Au cours de cette discussion, Nichimoku Shônin réfuta une à une toutes les critiques émises par Ise Hô-in qui, finalement, devint muet et capitula devant Nichimoku Shônin.

Nichiren Daishônin disait :

« Je fais écrire Nikkô, je fais faire des débats à Nichimoku, je ne vois plus en eux des disciples, ils sont de petits Nichiren ».

Il qualifiait ainsi Nikkô Shônin et Nichimoku Shônin de « petits Nichiren ». Nichimoku Shônin était véritablement un expert dans les débats.

Je prie sincèrement pour que vous, assemblés ici aujourd’hui, vous vous développiez dans le futur aussi magnifiquement que le fit Nichimoku Shônin.

Aujourd’hui, nous étudions un extrait d’un écrit intitulé L’enseignement, la pratique et l’accomplissement.

Ce Gosho, adressé à son disciple Sanmi bô, qui vivait à Kamakura, a été écrit par Nichiren Daishônin le 21ème jour du 3ème mois de la 3ème année de Kenji (1277). Il avait alors 56 ans et vivait retiré au mont Minobu.

Il n’existe pas de détails sur le moine Sanmi bô. On sait toutefois qu’il était natif du pays de Shimôsa (préfecture de Chiba) et qu’il était rapidement devenu disciple de Nichiren Daishônin. Il montra une activité remarquable, en assistant Nikkô Shônin dans la propagation de l’enseignement dans la région de Fuji et en participant à des débats avec les autres écoles.

Le Plaidoyer de Yorimoto décrit les circonstances dans lesquelles, le 9 juin de la 3ème année de Kenji (1277), il battit à plate couture dans un débat Ryûzô Bô, un moine du Tendai qui prêchait dans le quartier de Kuwagayatsu à Kamakura.

Malheureusement, Sanmi Bô était imbu de ses talents et de son intelligence et avait tendance à l’orgueil. Ses oppositions aux directives de Nichiren Daishônin l’amenèrent à arrêter la pratique en la 2ème année de Kôan (1279), lors de la persécution d’Atsuhara. On présume qu’il est mort de manière imprévue.

L’orgueil est véritablement un phénomène effrayant, nous faisant fortement ressentir l’importance d’une foi humble.

Je vais à présent résumer l’ensemble du Gosho.

Pour commencer, Nichiren Daishônin indique qu’à l’époque du Buddha Śākyamuni, période de la Rectitude du Dharma, l’enseignement, la pratique et l’accomplissement étaient réunis. A l’époque de la Semblance du Dharma, il y avait encore l’enseignement et la pratique, mais plus l’accomplissement. Dans la période de la Fin du Dharma, il n’y a plus que l’enseignement. La pratique et l’accomplissement ont disparu. Dans cette époque, les deux prédispositions aux enseignements circonstanciels et véritable ont disparu et il n’existe plus une seule personne ayant noué le lien avec le Bouddha de son vivant. C’est pourquoi, Mappô est la période dans laquelle le Dharma merveilleux doit être de nouveau planté dans le champ spirituel des êtres.

L’extrait de ce mois se situe dans ce chapitre.

Le Grand Patriarche Nichinyo Shônin donne la directive suivante au sujet de l’enseignement, de la pratique et de l’accomplissement.

« On parle ici de l’enseignement, de la pratique et de l’accomplissement. Or, il s’agit de l’enseignement du Dharma, de la pratique du Dharma et de l’accomplissement du Dharma.

Autrement dit, l’enseignement c’est l’enseignement dispensé par le Bouddha, la pratique c’est la méthode de l’ascèse établie sur la base de l’enseignement du Bouddha. Enfin, l’accomplissement, représente les vertus obtenues par l’ascèse fondée sur cet enseignement.

En fait, l’enseignement, la pratique et l’accomplissement indiquent quel enseignement du Bouddha recevoir, garder et croire, dans quelle ascèse il faut s’efforcer et quels effets, autrement dit l’obtention de l’éveil, on peut obtenir ».

Il y a ensuite trois débats au cours desquels Nichiren Daishônin indique la preuve scripturaire attestant de la propagation du Sutra du Lotus dans la période de la Fin du Dharma, réfute les savants des autres écoles sur le fait qu’ils ont oublié le lien avec le Sutra du Lotus noué dans les passés des trois mille grains de poussière et des cinq cents grains de poussière et, enfin, les bienfaits inhérents à la foi dans le Sutra du Lotus.

Nichiren Daishônin répond ensuite minutieusement à une question de Sanmi Bô en réfutant ceux qui s’attachent aux sutras antérieurs au Sutra du Lotus. Il poursuit en dénonçant les offenses au Dharma du Shingon et du Nenbutsu et les réfute. Il poursuit en dénonçant les offenses au Dharma commises par les autres écoles en général, enfin, il évoque l’aspect des fondateurs des autres écoles au moment de leur mort et l’attitude à avoir en les réfutant.

Nichiren Daishônin démontre ensuite la supériorité du Sutra du Lotus sur tous les autres sutras. Il réfute Jikaku et Chishô, à l’origine du syncrétisme du Shingon et du Tendai, en utilisant les doctrines légitimes sur le Sutra du Lotus de Zhiyi et de Zhanran. Il développe ensuite sa propre notion d’enseignement au profond des phrases, doté de la doctrine de l’éveil originel. Nichiren Daishônin indique enfin l’apparition des bodhisattvas jaillis de terre dans la Fin du Dharma pour propager Myôhôrengekyô.

Il poursuit en réfutant en particulier le moine Ryôkan de l’école des commandements. Il indique ensuite la propagation dans la Fin du Dharma des trois grands Dharma ésotériques contenant parfaitement l’enseignement, la pratique et l’accomplissement, grâce à son apparition. Il réfute ensuite de nouveau Ryôkan. Il termine en donnant des directives sur l’attitude résolue à observer lors des débats religieux en place publique.

Je vais à présent commenter l’extrait de ce mois.

Dans la période de la Rectitude du Dharma, l’enseignement, la pratique et l’accomplissement étaient tous trois réunis.

Comme vous le savez, la période de la Rectitude du Dharma fait partie des trois périodes : la Rectitude, la Semblance et la Fin du Dharma.

La période de mille ans après l’extinction du Bouddha Śākyamuni est la période de la Rectitude du Dharma. Le millénaire suivant est la période de la Semblance du Dharma. Une fois ces deux millénaires passés, commence la période éternelle de la Fin du Dharma.

Les êtres des périodes de la rectitude et de la Semblance du Dharma « possédaient le bien à l’origine » (hon i uzen -本已有善). C’est-à-dire qu’ils avaient déjà accumulé des racines de bien dans le passé et avaient un lien avec le Bouddha Śākyamuni. Au fur et à mesure de l’écoulement du temps, toutefois, les prédispositions des êtres diminuèrent.

Les êtres ayant un lien avec le Bouddha Śākyamuni naquirent en nombre dans l’époque de la Rectitude du Dharma. Même après l’extinction de l’Eveillé, on pouvait pratiquer correctement son enseignement et devenir Bouddha. Nichiren Daishônin déclare que dans cette période, l’enseignement, la pratique et l’accomplissement en résultant, c’est-à-dire l’obtention de la bouddhéité, étaient présents.

Ensuite :

Dans la période de la Semblance du Dharma, seuls l’enseignement et la pratique existaient, l’accomplissement avait disparu.

Dans la période suivante de la Semblance du Dharma, l’enseignement du Bouddha et l’ascèse subsistaient un peu, néanmoins, on ne pouvait plus en obtenir la fruition. On l’appelle la période de la Semblance du Dharma parce que dans la forme seulement elle ressemblait à celle de la Rectitude.

C’est en ce sens que Nichiren Daishônin écrit : « Dans la période de la Semblance du Dharma, seuls l’enseignement et la pratique existaient, l’accomplissement avait disparu ».

Nous passons à la suite :

Dans la période de la Fin du Dharma, seul l’enseignement existe. La pratique et l’accomplissement n’existent plus et il n’y a plus une seule personne ayant un lien avec l’enseignement de Śākyamuni. Les prédispositions au circonstanciel et au véritable ont disparu.

Le Grand Patriarche Nichinyo Shônin a donné un cours sur ce passage.

« Une fois entrés dans la période de la Fin du Dharma, il ne reste que l’enseignement. La pratique et l’accomplissement ont disparu. Autrement dit, il n’y a plus d’ascèse, ni d’effets de l’ascèse.

De plus, une fois commencée la période de la Fin du Dharma, il n’y a plus un seul être ayant noué le lien avec Śākyamuni. C’est pourquoi, « les prédispositions au circonstanciel et au véritable ont disparu », autrement dit, les personnes dont les prédispositions leur permettaient de devenir Bouddha à l’aide des enseignements circonstanciels ou de l’enseignement véritable n’existent plus.

En d’autres termes, les êtres pouvant obtenir des bienfaits grâce à l’enseignement du Bouddha Śākyamuni existaient uniquement aux deux périodes de la Rectitude et de la Semblance du Dharma. Une fois commencée la période de la Fin du Dharma, on ne peut plus devenir Bouddha par l’enseignement du Bouddha Śākyamuni.

C’est pourquoi, on ne peut plus devenir Bouddha par les enseignements circonstanciels et même l’enseignement véritable exposés par le Bouddha Śākyamuni ».

Dès lors, dans la période de la Fin du Dharma, par quel enseignement, par quelle ascèse les êtres peuvent-ils obtenir l’accomplissement ? La réponse se trouve dans le passage suivant.

Alors, dans cette période impure et mauvaise, Nam Myôhôrengekyô, cœur essentiel du chapitre Durée de la vie de la doctrine originelle doit être planté en tant que graine de Bouddhéité dans le cœur de tous ceux qui commettent les cinq crimes de rébellion et l’offense au Dharma. C’est ce qui est indiqué dans le chapitre Durée de la vie par : « je vous laisse ici ce bon remède efficace. Vous pouvez le prendre et l’absorber. Ne vous lamentez pas de ne pas guérir ».

Nichinyo Shônin a donné un cours à ce sujet.

« Ainsi, la période de la Fin du Dharma ne contient que « les deux [catégories] d’individus commettant la rébellion et l’offense », autrement dit, il ne s’y trouve que des individus coupables des cinq crimes de rébellion et de l’offense au Dharma. Comme le dit Nichiren Daishônin dans une Réponse à Messire Ueno, « à présent que la période de la Fin du Dharma a commencé, les autres sutras et même le Sutra du Lotus sont vains. Il n’y a que Nam Myôhôrengekyô ». Les êtres dénués du bien à l’origine (hon mi uzen - 本未有善) vivant dans la Fin du Dharma ne peuvent pas être sauvés, même par le Sutra du Lotus.

Dans la Fin du Dharma, la graine permettant de devenir Bouddha est Nam Myôhôrengekyô, cœur essentiel de la doctrine originelle enfouie au profond des phrases du Sutra du Lotus. Il est donc important de planter cette graine de Nam Myôhôrengekyô enfouie au profond des phrases.

Autrement dit, dans Mappô, seul le Nam Myôhôrengekyô des trois grands Dharmas ésotériques enfoui au profond des phrases du chapitre Durée de la vie de la doctrine originelle est le Dharma correct permettant le salut des êtres. La prédisposition de ces derniers est d’obtenir directement le bienfait uniquement par la seule doctrine originelle du profond des phrases.

C’est pourquoi, ici, Nichiren Daishônin cite le passage du chapitre Durée de la vie : « je vous laisse ici ce bon remède efficace. Vous pouvez le prendre et l’absorber. Ne vous lamentez pas de ne pas guérir ».

(…)

Le « bon remède » est Nam Myôhôrengekyô enfoui au profond des phrases du chapitre Durée de la vie du Sutra du Lotus, substance véritable de la transmission de l’essentiel, autrement dit « le Honzon de la doctrine originelle ».

Dans la période actuelle de la Fin du Dharma, les êtres ne peuvent pas être sauvés par l’enseignement du vénéré Śākya. Ils ne peuvent l’être que par Nam Myôhôrengekyô des trois grands Dharmas ésotériques enfoui au profond des phrases du chapitre Durée de la vie de la doctrine originelle, révélé par Nichiren Daishônin.

La substance de ce Nam Myôhôrengekyô demeure au temple principal Taisekiji. C’est le Dai Gohonzon du Kaidan de la doctrine originelle. Il est le grand bon remède parmi les bonnes médecines.

Il arrive fréquemment que des personnes refusant un remède pensant qu’il n’est pas efficace, voient leurs maux de tête ou de ventre être soulagés s’ils finissent par le prendre.

Il en est de même pour l’enseignement de Nichiren Daishônin. On peut peut-être penser au début « est-ce que ça ne sert pas à rien » ? La chose importante est « Vous pouvez le prendre et l’absorber. Ne vous lamentez pas de ne pas guérir ». Il faut essayer et voir ce qu’il arrive. Il est important d’expérimenter soi-même.

Il est toutefois difficile de trouver tout seul se bon remède. C’est pourquoi, nous qui pratiquons devons l’enseigner et le transmettre.

Le monde de la Fin du Dharma voit se produire divers problèmes. Il est donc essentiel de renouveler notre conviction que seul Nam Myôhôrengekyô est la graine permettant de devenir véritablement heureux et de s’efforcer davantage dans la pratique personnelle et la conversion d’autrui.

Ce Gosho affirme que dans la fin du Dharma, seul l’enseignement existe, tandis que la pratique et l’accomplissement ont disparu. Cette affirmation est faite du point de vue de l’enseignement de Śākyamuni. Du point de vue de l’enseignement de Nichiren Daishônin, c’est différent. En effet, dans le Dharma de Nichiren Daishônin, il y a bien l’enseignement, la pratique et l’accomplissement.

Le Grand Patriarche Nichinyo Shônin ayant donné un cours à ce sujet, je voudrais terminer en le citant, bien qu’il soit un peu long.

« En ce qui concerne ce principe (la présence de l’enseignement, de la pratique et de l’accomplissement), dans son Exégèse du Traité sur le sens de la substance, Nichikan Shônin écrit : "Dans la transmission il est dit : l’enseignement, la pratique et l’accomplissement se répartissent sur le Traité qui ouvre les yeux, le Traité sur l’observation du cœur et le présent traité, comme il est expliqué ci-après". Plus loin, il commente : "Parce que dans le Traité qui ouvre les yeux, un jugement critique de la profondeur et de la supériorité de tous les sutras enseignés par le Bouddha au cours de sa vie est établi, il montre les cinq degrés de l’aspect doctrinal. (…) Ensuite, le Traité sur le Honzon de l’observation du cœur situe l’angle de la pratique, car il révèle la doctrine de l’identité de recevoir et garder et de la contemplation du cœur. (…). Troisièmement, le présent traité situe le point de vue de l’accomplissement, puisque il dit : ‘Ainsi, Nichiren et ses disciples, obtenant l’accomplissement de la fleur du lotus substantifique, manifestent le principe merveilleux de la substance de la lumière sereine. C’est parce qu’ils récitent Nam Myôhôrengekyô avec foi dans les paroles d’or du souverain de l’enseignement du chapitre Durée de la vie de la doctrine originelle’".

Autrement dit, Nichikan Shônin démontre que le Traité qui ouvre les yeux, le Traité sur le Honzon de l’observation du cœur et le Traité sur le Sens de la substance, établissent l’enseignement, la pratique et l’accomplissement au sein du Dharma de Nichiren Daishônin.

Pour préciser encore, il dit que le Traité qui ouvre les yeux, comparant la hiérarchie des valeurs et de la profondeur de tous les sutras enseignés par le Bouddha Śākyamuni au cours de sa vie sous la forme des cinq sortes de comparaisons, il établit l’enseignement à propager dans la Fin du Dharma.

Comme l’indique la phrase [du Traité qui ouvre les yeux] : "La doctrine d’Une pensée trois mille, uniquement dans le Sutra du Lotus, au chapitre Durée de la vie de la doctrine originelle, au profond des phrases est cachée et enfouie", l’enseignement devant être propagé dans la Fin du Dharma est Une pensée trois mille en sa réalité, enfouie au profond des phrases. Voilà pour ce qui est du point de vue de l’enseignement.

Ensuite, dans le Traité sur le Honzon de l’observation du cœur, il est écrit : "les deux lois des pratiques causales et leurs effets vertueux du vénéré Śākya sont présentes dans les cinq caractères Myôhôrengekyô. Si l’on reçoit et garde ces cinq caractères, naturellement, il nous concède les œuvres et vertus de ses causes et de ses effets". L’ascèse dans la Fin du Dharma est la récitation de Daimoku faite avec foi dans le Gohonzon. Elle se limite à « l’identité de recevoir et garder et de la contemplation du cœur ». Ici, l’angle de la pratique est établi.
Enfin, le Traité sur le sens de la substance, évoquant l’effet de l’accomplissement dans la Fin du Dharma énonce : "Celui qui, honnêtement rejette les moyens, uniquement à foi dans le Sutra de la Fleur du Dharma et récite Nam Myôhôrengekyô, voit les trois voies des mauvaises passions, du karma et de la souffrance se transformer en trois vertus de corps de dharma, sagesse et libération. Les trois visions et les trois vérités apparaissent en son cœur. Le lieu où demeure cet homme est la terre de la lumière toujours sereine".
Le Bouddha de la fleur du lotus substantifique de la durée de la vie de la doctrine originelle, triple corps sans artifice doté à la fois de la substance et des applications, à la fois habitant et habité, corps et territoire, forme et esprit, se trouve parmi, les disciples et bienfaiteurs de Nichiren". Celui qui a foi dans le Gohonzon et s’efforce tel que l’enseigne Nichiren Daishônin obtient l’attestation de la fleur du lotus substantifique et devient Bouddha dès ce corps. Tel est l’angle de l’attestation.

Finalement, dans le Dharma de Nichiren Daishônin, l’enseignement est le Nam Myôhôrengekyô de l’ensemencement enfoui au profond des phrases du Sutra du Lotus, autrement dit le Dai Gohonzon du Kaidan de la doctrine originelle, la pratique consiste à s’efforcer dans la pratique personnelle et la conversion d’autrui en recevant et gardant le Gohonzon et l’attestation c’est obtenir le grand bienfait de devenir Bouddha dès ce corps.

Ainsi, le Dharma de Nichiren Daishônin contient bien l’enseignement, la pratique et l’accomplissement ».

Je termine ce sermon de reconnaissance envers la bienfaisance de Nichiren Daishônin en priant pour le décuplement de votre énergie. Merci de votre visite au temple.

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