Juillet 2014

Réponse à Sairenbô

『Sairenbô gohenji - 最蓮房御返事』

Quoi qu'il en soit, les pratiquants du Sûtra du Lotus ne doivent jamais renoncer à leur foi ni avoir une attitude feinte. S’ils se consacrent entièrement au Sutra du Lotus et pratiquent conformément aux paroles d'or du Bouddha, alors, cela va sans dire en ce qui concerne la vie future, mais également la vie présente, il est certain qu’ils jouiront d'une vie longue et saine, non affectée par les malheurs ni les maladies et, en outre, ils obtiendront l'effet suprême et ultime. De plus, ils seront en mesure de réaliser le grand vœu de vaste propagation.

Je suis très heureux de vous voir si nombreux et d’avoir pu, ensemble exprimer notre gratitude envers la bienfaisance de notre fondateur Nichiren Daishônin par le biais de la cérémonie de Okô de ce mois.

 

Ce mois-ci, nous étudions un extrait de la Réponse à Sairenbô.

 

Nichiren Daishônin a écrit ce Gosho depuis Ichinosawa et l’a adressé au moine Sairenbô.

 

Ce denier, malade, avait demandé une prière pour « interrompre les calamités et prolonger la vie. En réponse, Nichiren Daishônin retranscrit des phrases de sutras répondant à cette prière. Il y joint le présent Gosho. C’est pourquoi ce dernier est également appelé « Lettre d’envoi des sutras sur la prière ».

 

Ayant déjà parlé de Sairenbô par le passé, je vais omettre aujourd’hui les explications à son sujet.

 

Je vais d’abord expliquer le Gosho dans son ensemble.

 

Ce Gosho répond de manière concise aux questions posées par Sairenbô à Nichiren Daishônin.

 

Au début, en ce qui concerne les difficultés perçues par le pratiquant du Sutra du Lotus, Nichiren Daishônin explique que le fait de subir de grandes difficultés au cours des trois phases fait que les bienfaits du Sutra du Lotus également ne se tarissent pas au cours des trois phases.

 

Ensuite, en ce qui concerne la vie recluse dans les montagnes, Nichiren Daishônin enseigne à Sairembô que l’ascèse dans la période de la Fin du Dharma n’est autre que shakubuku. Toutefois, dans la mesure où Sairenbô est malade, il approuve pour le principe cette démarche en lui précisant cependant qu’une fois qu’il aura recouvré la santé, il conviendra alors de se concentrer sur la diffusion par shakubuku, en ne ménageant ni son corps, ni sa vie.

 

En outre, au sujet de la prière pour interrompre les calamités et prolonger la vie, il enseigne à Sairenbô de pratiquer en confiant tout au Sutra du Lotus.

 

L’extrait de ce mois se situe dans cette partie.

 

Enfin, dans sa lettre, Sairenbô indiquait que « depuis être entré dans les ordres à l’âge de 17 ans, il s’était efforcé dans une ascèse pure respectant les préceptes en n’ayant jamais mangé de viande ni eu de femme ». Ce à quoi, Nichiren Daishônin lui indique que recevoir et garder le Sutra du Lotus entrainait la rétribution merveilleuse supérieure et conclut de manière ferme qu’en dehors d’avoir la volonté de diffuser l’enseignement par shakubuku, il ne faut pas révéler volontiers les phrases de sutra destinées à exaucer les prières.

 

Nous allons à présent étudier l’extrait de ce mois. Il souligne l’importance de la persévérance dans la pratique du Sutra du Lotus et de la conviction dans ses œuvres et vertus.

 

Quoi qu'il en soit, les pratiquants du Sûtra du Lotus ne doivent jamais renoncer à leur foi ni avoir une attitude feinte.

 

Pour réaliser ses vœux, persévérer dans la pratique sans régresser est une évidence, mais il est également important de ne pas faire semblant dans notre attitude.

 

Tout en affirmant « j’ai foi dans le Gohonzon », si on ne fait ni Gongyô, ni ne récite Daimoku, ni ne fait shakubuku, cela revient à croire uniquement par la parole ou la pensée. Ce n’est pas une foi véritable provenant du cœur.

 

Force est de dire également qu’une telle attitude est un mensonge. L’important est de poursuivre la pratique personnelle et la conversion d’autrui de manière honnête.

Ensuite :

 

S’ils se consacrent entièrement au Sutra du Lotus et pratiquent conformément aux paroles d'or du Bouddha,

 

Après avoir intégré la phrase précédente, il convient de pratiquer conformément à ce qui est enseigné dans le sutra, sans donner d’interprétations personnelles, ni se baser sur sa propre manière de penser.

 

C’est pourquoi il faut pratiquer en nous interdisant strictement nos sentiments et conceptions personnels.


Par ailleurs, Nichiren Daishônin parle ici du Sutra du Lotus. Pour nous, il s’agit du Dai Gohonzon. Il s’agit donc de lire le Gosho et de pratiquer.

 

Ainsi, dès lors que nous avons une telle foi et pratiquons avec assiduité,

 

Cela va sans dire en ce qui concerne la vie future, mais également la vie présente, il est certain qu’ils jouiront d'une vie longue et saine, non affectée par les malheurs ni les maladies et, en outre, ils obtiendront l'effet suprême et ultime.

 

Nichiren Daishônin nous dit ici que nous pouvons recevoir le bienfait suprême de devenir Bouddha dans les trois phases.

 

Enfin, la dernière phrase est :

 

De plus, ils seront en mesure de réaliser le grand vœu de vaste propagation.

 

Le but de notre pratique est devenir Bouddha et obtenir l’état de vie de bonheur de manière individuelle et, simultanément, progresser courageusement vers la réalisation de « Kôsen Rufu », la vaste propagation, mission que nous a conférée Nichiren Daishônin.

 

Cela consiste, autrement dit à devenir heureux non seulement nous-mêmes, mais également permettre aux autres de devenir heureux par la récitation de Nam Myôhôrengekyô.

 

Si, fort de cette pensée, chacun pratique tel que le Bouddha l’a enseigné, il deviendra infailliblement Bouddha et, grâce à cet éveil de chacun, leur territoire deviendra lui aussi paisible. Il est essentiel d’avoir la conviction que ce grand objectif sera immanquablement atteint.

 

Pour cela également, il faut faire des efforts dans la pratique personnelle et la conversion d’autrui.

 

Afin que tous les êtres de la Fin du Dharma deviennent Bouddha et soient sauvés, Nichiren Daishônin émit le grand vœu de propager le Sutra du Lotus et, tout en priant profondément pour sa réalisation et en faisant face à de nombreuses difficultés menaçant même sa vie, il pratiqua le shakubuku avec compassion.

 

Nous devons progresser avec énergie en ayant gravé dans notre cœur ce que nous dit Nichiren Daishônin :

 

« Unissez votre cœur et récitez vous-même Nam Myôhôrengekyô en le préconisant aux autres ; ce sera votre seul souvenir de cette vie dans le monde des humains ».

 

Cette année, nommée « année de l’accomplissement de shakubuku », est particulièrement importante dans la perspective du 770ème anniversaire de la naissance de Nikkô Shônin qui aura lieu l’an prochain. Un semestre s’est déjà écoulé. Que l’on pense « nous avons encore six mois » ou que l’on pense « non n’avons plus que six mois » l’état d’esprit est différent.

 

Tout d’abord, pratiquons sérieusement la récitation de Daimoku tout au long de ce mois et priant sincèrement puis, passons de la prière à l’action.

 

Je termine mon sermon de ce mois en priant pour votre énergie.

 

Je vous remercie de votre visite au temple.

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