Décembre 2015

Les diverses actions

(種々御振舞御書 - shuju onfurumai gosho)

Les cinq caractères de Myôhôrengekyô, cœur essentiel du Sutra du Lotus, yeux de tous les bouddhas que, pendant plus de deux mille deux cent vingt ans après l’extinction du Bouddha, Kāśyapa, Ananda, Aśvaghosa, Nāgārjuna, Huisī, Zhiyi, Zhànrán, Saichô n’ont jamais diffusés, doivent être propagés dans tout le Janbudvipa au début de la période de la Fin du Dharma. Nichiren en est le présage annonciateur. Mes disciples, se succédant par vagues, sont supérieurs à Kāśyapa et Ananda, surpassent même Zhiyi et Saichô.

 

Je suis très heureux de votre participation à cette dernière cérémonie de Okô de l’année, par laquelle nous avons exprimé ensemble notre gratitude envers la bienfaisance de notre fondateur Nichiren Daishônin par le biais de l’offrande de la lecture du sutra et de la récitation du Daimoku.

 

La cérémonie de Okô du mois de décembre a pour signification d’exprimer notre gratitude envers Nichiren Daishônin d’avoir pu nous efforcer sereinement dans la pratique tout au long de l’année et de promettre de faire des efforts zélés l’année suivante dans un esprit renouvelé.

 

Je souhaite que chaque les participant à la cérémonie de ce jour grave dans son cœur ces significations et décide de pratiquer la perfection de l’effort l’année prochaine dans un état d’esprit renouvelé.

 

Ce mois-ci, nous lisons un extrait du Gosho sur les Diverses actions.

 

Ce Gosho a été écrit en 1276 (2ème année de Kenji), a Minobu. La date n’et pas indiquée. Quant au destinataire, on suppose que c’était Kônichibô du pays d’Awa, sans qu’il n’y ait de détails à ce sujet.

 

L’objet premier de ce Gosho n’est pas d’enseigner des éléments de pratique ou d’étude, mais, comme l’indique son titre, d’évoquer les actions de Nichiren Daishônin lui-même. En un sens, ce Gosho possède un caractère autobiographique.

 

Au début, Nichiren Daishônin écrit qu’en dépit de la réalisation de sa prophétie faite dans le Traité sur la Sérénité du pays par l’établissement de la rectitude concernant « l’invasion du pays par une nation étrangère », suite à la lettre officielle du pays Mongol, il n’avait eu aucune nouvelle. Aussi, écrivit-il une lettre à onze personnalités différentes.

 

Ces lettres eurent pour effet d’accroitre la haine des personnages principaux du gouvernement militaire et des moines des autres écoles à son encontre. La question de sa décapitation fut ainsi discutée au conseil judiciaire. C’était un fait auquel il était préparé. Il écrit que pour lui, pouvoir offrir sa vie pour le Sutra du Lotus était comme transformer un caillou en pierre précieuse.

 

Ensuite vient l’extrait de ce mois dans lequel il encourage tous ses disciples.

 

Nichiren Daishônin établit ensuite une chronologie annuelle du processus partant de la persécution de Tatsunokuchi, au cours de laquelle, comme vous le savez, il abandonna son aspect éphémère pour révéler sa nature véritable, jusqu’à son entrée au mont Minobu.

 

Il décrit enfin sa situation au mont Minobu et termine sa lettre en exprimant sa gratitude pour le fait très appréciable d’avoir envoyé un messager le visiter.

 

Voyons à présent l’extrait.

 

Les cinq caractères de Myôhôrengekyô, cœur essentiel du Sutra du Lotus, yeux de tous les bouddhas que, pendant plus de deux mille deux cent vingt ans après l’extinction du Bouddha, Kāśyapa, Ananda, Aśvaghosa, Nāgārjuna, Huisī, Zhiyi, Zhànrán, Saichô n’ont jamais diffusés, doivent être propagés dans tout le Janbudvipa au début de la période de la Fin du Dharma. Nichiren en est le présage annonciateur.

 

Comme on peut le comprendre par le biais de ce passage, le Daimoku que nous récitons n’est pas simplement Myôhôrengekyô en tant que titre du Sutra du Lotus.

 

Il s’agit du « cœur essentiel du Sutra du Lotus » des « yeux de tous les bouddhas », autrement dit de la substance du Gohonzon, éveil intérieur du Bouddha originel Nichiren Daishônin.

 

Aussi, ni Kāśyapa, ni Ananda, ni Aśvaghosa, ni Nāgārjuna, ni Huisī, ni Zhiyi, ni Zhànrán, ni Saichô ne le propagèrent. Seul Nichiren Daishônin le révéla pour la première fois.

 

En outre, ces cinq caractères du Dharma merveilleux doivent être propagés dans tout le Janbudvipa au début de la période de la Fin du Dharma. Autrement dit, c’est la substance du Dharma dont il faut faire la vaste propagation. Ce Daimoku, Nichiren Daishônin l’a récité en premier, à titre de présage annonciateur.

 

Ensuite,

 

Mes disciples, se succédant par vagues, sont supérieurs à Kāśyapa et Ananda, surpassent même Zhiyi et Saichô.

 

Il convient de lire cette phrase comme une directive nous demandant à nous, moines et pratiquants de la Nichiren Shôshû qui vivons aujourd’hui, de réciter le Daimoku englobant la pratique personnelle et la conversion d’autrui.

 

Ainsi, il convient de réciter nous-mêmes les cinq caractères du Dharma merveilleux et des les enseigner à autrui. Si on met ce principe en pratique, les œuvres et vertus seront de loin supérieures à celles de Kāśyapa et d’Ananda qui propagèrent le Petit véhicule ou de Zhiyi et de Saichô qui mirent en avant la doctrine éphémère du Sutra du Lotus. Nichiren Daishônin assure que cette attitude permettra de réaliser immanquablement la vaste propagation dans le monde entier.

 

Dans la Missive à Myômitsu Shônin, Nichiren Daishônin écrit :

 

« Je récite moi-même le Daimoku, cœur essentiel de tout ce sutra et je le préconise à autrui ».

 

Comme il le dit lui-même, le Daimoku que récitait Nichiren Daishônin, était invariablement le Daimoku englobant la pratique personnelle et la conversion d’autrui.

 

Sans prendre garde, nous avons tendance à nous attacher au Daimoku en tant que pratique personnelle. Or, il ne faut pas oublier le Daimoku pour la conversion d’autrui, le Daimoku pour shakubuku.

 

Malheureusement, le Shingyôji n’a pas encore réalisé son objectif de shakubuku de l’année. Lorsque je vous parle ainsi de chiffres, certaines personnes font la grimace.

 

Cependant, réfléchissez un peu. C’est lorsque nous avons un objectif que nous pouvons avancer pas à pas et faire des efforts.

 

Je le répète souvent : le marathon est une course de longue distance de 42,195 km. La ligne d’arrivée se situe à l’endroit où l’on a parcouru cette distance et c’est vers cet objectif que tous courent.

 

Sans cet objectif, est-ce qu’on pourrait continuer de courir ? Même après 42 km, on ne verrait pas la ligne d’arrivée. Même après avoir couru pendant 50 km, 100 km, il n’y aurait pas encore de ligne d’arrivée. Y aurait-il une autre possibilité que d’arrêter de courir en cours de trajet ?

 

Cet objectif de shakubuku est un point de passage, une ligne d’arrivée intermédiaire vers le grand vœu de la réalisation de la vaste propagation.

 

Je souhaite que vous le considériez de cette manière et déployez vos efforts au cours du peu de temps qu’il reste à cette année.

 

Je pense que à présent le moment est venu de raffermis notre esprit pour transmettre la doctrine correcte. Les actes de terrorisme simultanés qui se sont déroulés à Paris le mois dernier ont entrainé en un instant la perte de leur précieuse vie à de nombreuses personnes. Je prie du fond du cœur pour le repos de l’âme des victimes.

 

Nichiren Daishônin écrivait :

 

Une journée de vie est plus précieuse que les trésors de trois mille mondes.

 

La vie est ce qu’il y a de plus précieux en ce monde.

 

C’est parce qu’elle abrite la nature de Bouddha, graine permettant de réaliser la bouddhéité. C’est aussi parce que, en vivant le plus longtemps possible, nous pouvons accumuler des bienfaits en récitant de Nam Myôhôrengekyô avec foi dans le Gohonzon.

 

L’acte de déposséder quelqu’un de sa précieuse vie est absolument impardonnable. Conformément au principe de la causalité enseigné par le bouddhisme, il recevra immanquablement la rétribution appropriée.

 

Il n’y a pas que Paris. Aux Etats-Unis également, des faits similaires se sont produits. On ne peut pas nier la possibilité que ça se reproduise encore quelque part.

 

C’est justement dans une telle période que nous devons sérieusement penser à ce que nous pouvons faire.

 

C’est le moment où chacun de nous doit promouvoir l’enseignement correct de Nichiren Daishônin, en transmettant au plus grand nombre qu’il est possible de transformer le pays tel qu’il est en terre paisible et pure par le principe de la non dualité du territoire et de l’individu en ayant foi dans le Dai Gohonzon et en purifiant sa vie par la récitation de Nam Myôhôrengekyô.

 

Je termine mon sermon à l’occasion de la cérémonie de gratitude de Okô en priant pour la santé et le zèle de tous les participants.

 

Merci de votre visite au temple.

 

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