Sermon de Okô

Décembre 2012

 

Réponse à la nonne Myôshin

(Myôshin ama goze gohenji - 妙心尼御前御返事)


Si vous gardez ce mandala sur vous, tous les Bouddhas et toutes les divinités se rassembleront pour vous protéger, vous accompagnant jour et nuit comme votre ombre tels des soldats défendant leur seigneur, des parents aimant leurs enfants, comme un poisson ne peut se passer d'eau, les plantes et les arbres ont soif de pluie et les oiseaux ont besoin des arbres. Soyez-en tout à fait convaincue.

Je suis particulièrement heureux d’avoir pu exprimer ma reconnaissance envers la bienfaisance Nichiren Daishônin avec vous, venus nombreux malgré le froid, à l’occasion de la dernière cérémonie Okô de l’année.


Ce mois-ci, nous étudions un extrait de la Réponse à la nonne Myôshin.


Ce Gosho est daté du 25ème jour du 8ème mois de la première année de Kenji (1275). Il s’agit d’une lettre adressée à une femme, la nonne Myôshin.


Le grand patriarche Nichinyo Shônin a donné un cours sur ce Gosho, je vais donc en parler en m’appuyant sur ce qu’il a dit.


Nichinyo Shônin a commencé par évoquer la nonne Myôshin en disant :

La nonne Myôshin, à qui cette lettre s’adressait, habitait à Nishiyama, dans le district de Fuji de la province de Suruga. […] Elle aurait été la veuve du nyûdô (moine laïc) Takahashi Rokurô Hyôe de la ville de Kajima dans le district de Fuji, et la tante de Nikkô Shônin. On l’appelait aussi la nonne Myôji, ou encore la nonne Kubo.


Elle était devenue religieuse en raison de la grave maladie de son mari, le nyûdô Takahashi, sous le nom de nonne Myôshin. Après la mort de son époux, elle retourna dans sa famille et reçu alors son nom de Dharma, « la nonne Jimyô ». Le lieu où elle vivait désormais étant situé dans un vallon (en japonais « kubo ») de la région de Nishiyama, on pense que c’est pour ça qu’on l’appelait également « la nonne Kubo ».


Cette lettre est courte, je vais donc la lire en entier.


La nonne Myôshin ayant fait des offrandes à Nichiren Daishônin, ce dernier commence sa lettre par :

« J’ai bien reçu vos diverses offrandes. »


Ensuite, Nichiren Daishônin ayant remis un Omamori Gohonzon à la toute jeune enfant de Myôshin, il lui donne alors une explication de la signification du Gohonzon.

« Cette protection est le cœur essentiel du Sutra du Lotus et les yeux de tous les sutras. Elle est comme le soleil et la lune dans le ciel, un grand roi sur la terre, le cœur d’un humain, le joyau qui réalise tous les vœux parmi tous les trésors ou les piliers d’une maison. »


Ensuite vient le passage de ce mois.

Ce passage n’a rien de compliqué. Il s’agit en fait d’une orientation disant en substance : « celui ou celle qui garde le Gohonzon bénéficiera de la protection infaillible des Bouddhas et des divinités bénéfiques de multiples cieux (les Shoten Zenjin). Ayez donc une foi profonde. »


Nichinyo Shônin évoque plus particulièrement les Shoten Zenjin en disant :


Les divinités bénéfiques de cieux multiples ont l’importante mission de protéger le pratiquant du Sutra du Lotus. Elles protègent à la fois les êtres et le pays. La fonction des Shoten Zenjin est de porter bonheur.


C’est pourquoi, dans le chapitre « Pratiques aisées » du Sutra du Lotus, il est écrit : « Les divinités célestes, jour nuit, lui accorderont sans cesse leur protection pour la cause du Dharma." En effet, les divinités célestes ont juré de protéger le pratiquant du Sutra du Lotus.


A ce sujet, dans sa Remontrance à Hachiman, Nichiren Daishônin écrit :

« Dans le cinquième rouleau du Sutra du Lotus, il est dit : « Les divinités célestes, jour et nuit, lui accorderont sans cesse leur protection pour la cause du Dharma ». Aussi, après avoir lu ce sutra, on comprend que Daibonten, Taishaku, les divinités du soleil et de la lune et les quatre rois célestes ont pour mission de protéger jour et nuit celui ou celle qui récite Nam Myôhôrengekyô. »


Toutefois, cela ne signifie pas pour autant qu’il nous suffit de garder le Gohonzon pour être protégé. Cette protection nous est seulement accordée lorsque l’on a une foi correcte dans le Gohonzon et quand on s’efforce de persévérer dans cette foi correcte en le démontrant au quotidien par sa pratique personnelle et la conversion d’autrui.


Nichinyo Shônin nous encourage de la manière suivante :


Si vous avez une foi forte dans le Gohonzon, les divinités célestes ne manqueront pas de vous protéger, quelles que soient les difficultés que vous affrontez.


Mais en quoi consiste une foi correcte ? Nichinyo Shônin l’explique ainsi :


Avoir une foi correcte, c’est croire de toutes ses forces dans le Gohonzon, il suffit donc d’avoir une confiance absolue en lui et de persévérer dans la foi par la pratique personnelle et la conversion d’autrui.


Il ne reste plus que quelques semaines à cette année. Afin de repartir avec un esprit nouveau dès le 1er jour de l’an prochain, je souhaiterais que vous examiniez la profondeur de votre foi d’ici la fin de l’année et preniez la résolution de la renforcer encore.


L’année prochaine sera l’année commémorative du 10ème anniversaire de la fondation du Shingyôji. Il y aura également, au Japon, de grandes cérémonies d’inauguration au temple Mieidô après sa reconstruction, et des cérémonies commémoratives en rapport. Des représentants des pratiquants de ce temple y participeront.


Comme je vous l’ai annoncé auparavant, la dénomination de l’année prochaine a été donnée, elle sera appelée « l’année de la progression dans l’unité ». Ce sera donc une année où il nous faudra nous aussi, moine et laïcs du Shingyôji, progresser dans une solide unité.


Je termine ce sermon, donné à titre d’expression de ma gratitude envers le Gohonzon, en exprimant le vœu que chacun et chacune puissent réagir avec un courage renouvelé. Merci de votre visite.

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