Août 2014

Sur la prière

『Kitô shô - 祈祷抄』

Même si on visait la terre et qu’on la ratait, même si quelqu’un parvenait à attacher les cieux, même si le flux et le reflux des marées cessaient et le soleil se levait à l’ouest, il n’arrivera jamais que les prières du pratiquant du Sutra du lotus reste sans réponse.

Je suis extrêmement heureux d’avoir pu avec vous exprimer notre gratitude envers la bienfaisance de notre fondateur Nichiren Daishônin par le biais de la lecture du sutra et la récitation du Daimoku à l’occasion de la cérémonie de Okô de ce mois.

Ce mois-ci, nous étudions un extrait du Traité sur la prière.

L’original de ce traité était conservé jadis au mont Minobu. Or, il a été brûlé et à présent, il n’existe plus.

La date d’écriture de ce Gosho n’est pas précisée. Toutefois, depuis les temps ancien, on considère qu’il a été écrit à l’île de Sado en la 9ème année de Bun’ei (1272) et adressé au moine Sairenbô.

On suppose que ce dernier avait posé une question à Nichiren Daishônin au sujet de « la prière ». Le Traité sur la prière est la réponse à la question.

Le Gosho étudié le mois dernier était lui-aussi adressé à Sairenbo. Je ne l’avais alors pas évoqué, mais Sairenbô était un moine érudit qui avait fait des études approfondies au temple du mont Hiei et qui pour des raisons que nous ne connaissons pas avait été exilé avant Nichiren Daishônin à l’île de Sado.

A Sado, il y eut le débat appelé débat de Tsukarhara qui opposa Nichiren Daishônin à des moines des autres écoles.

Il est hors de doute que Sairenbô lui aussi assistait à ce débat. Il devint son disciple tout de suite après.

Je vais à présent parler succinctement du Gosho dans son ensemble.

Au début, une question est posée : de quelle école, Kegon, Shingon Tendai ou d’autres, les prières manifestent des miracles ?

La réponse est que quelle que soit l’école, il est possible de prier, dans la mesure où toutes sont l’enseignement du Bouddha. Cependant, seule la prière faite avec le Sutra du Lotus représente la véritable prière et réalise aussi les vœux. Nichiren Daishônin donne alors diverses raisons. L’extrait de ce mois se situe dans cette partie.

Citant ensuite l’exemple de la « révolte de Jôkyû », Nichiren Daishônin explique le caractère effrayant de la prière effectuée à l’aide d’un enseignement erroné qui non seulement n’entraine aucun bienfait pour celui qui prie comme pour celui qui a demandé la prière, mais qui au contraire, provoque leur destruction physique.

La « révolte de jôkyû » désigne le conflit qui éclata entre l’empereur et le shogounat de Kamakura au cours de la 3ème année de Jôkyû (1221). A ce moment, l’empereur demanda aux moines de haut rang de l’école du Shingon de prier pour la victoire sur le shogounat. Ces prières restèrent sans effet et on assista à la défaite de l’empereur et à l’exil de trois empereurs retirés.

Pour finir, Nichiren Daishônin termine cette lettre en réfutant le Shingon.

Nous allons à présent lire l’extrait.

Même si on visait la terre et qu’on la ratait, même si quelqu’un parvenait à attacher les cieux, même si le flux et le reflux des marées cessaient et le soleil se levait à l’ouest, il n’arrivera jamais que les prières du pratiquant du Sutra du lotus reste sans réponse.

Par cette phrase, Nichiren Daishônin enseigne que la prière de celui qui possède la foi correcte envers le Dai Gohonzon et récite le Daimoku correct sera immanquablement exaucée.

Même si on visait la terre et qu’on la ratait

Lorsqu’on définit une cible et qu’on essaye de l’atteindre à l’aide d’une balle ou d’une pierre, on a du mal à y parvenir. Qu’en est-il, toutefois, si la cible est la terre qui nous soutient. Il est impossible de la rater.

« Et même si quelqu’un visant la terre parvenait à la rater » signifie si par impossible une telle chose arrivait.

Même si quelqu’un parvenait à attacher les cieux

Attraper le ciel et l’attacher est le genre de chose que personne n’est capable de faire.

Même si le flux et le reflux des marées cessaient

Les marées montantes et descendantes sont des phénomènes qui se répètent depuis la nuit des temps. Il est impossible que ça s’arrête brusquement.

Même si le soleil se levait à l’ouest

Le lever du soleil se produit à l’est. Il est impossible qu’il se lève à l’ouest.

Jusqu’ici, Nichiren Daishônin a énuméré quatre phénomènes irréalisables.

Il dit ensuite la chose suivante :

Il n’arrivera jamais que les prières du pratiquant du Sutra du lotus restent sans réponse.

Il est impossible de viser la terre et de la rater. Il est impossible d’attraper le ciel et de l’attacher. Il est impossible que les marées cessent. Il est absolument impossible que le soleil se lève à l’ouest. Nichiren Daishônin affirme que même si ces choses absolument impossibles se produisaient, les prières faites au Gohonzon seront infailliblement accomplies.

Cependant, l’important est la manière de prier. Il s’agit de croire véritablement du fond du cœur dans le Gohonzon et réciter sincèrement Nam Myôhôrengekyô.

Comment avoir foi dans le Gohonzon ?

C’est avoir la conviction que « la prière faite par celui qui a foi dans le Sutra du Lotus se réalise immanquablement », que « la prière s’accomplie infailliblement », comme le dit le Bouddha originel Nichiren Daishônin dans ce Gosho.

A présent, nous déployons notre énergie quotidiennement pour accomplir notre mission d’augmenter de 50% le nombre des membres du Hokkekô. Cet accomplissement également pourra se faire à la condition que chacun décide fermement que « ça se réalisera », prie avec conviction, puis agisse.

Le Grand Patriarche Nichinyo Shônin donne la directive suivante :

« Ce qui est à l’évidence demandé à présent est que chacun, au sein du Hokkekô ait en commun un but et une ferme conscience vis-à-vis de l’accomplissement de notre vœu et, dans l’esprit des corps différents animés du même cœur, pratique résolument le shakubuku de la réfutation des hérésies et de la révélation de l’orthodoxie.

Dans le Traité sur la prière, Nichiren Daishônin écrit :

"Même si on visait la terre et qu’on la ratait, même si quelqu’un parvenait à attacher les cieux, même si le flux et le reflux des marées cessaient et le soleil se levait à l’ouest, il n’arrivera jamais que les prières du pratiquant du Sutra du lotus reste sans réponse".

Je termine mes salutations de ce jour en vous priant du fond du cœur d’avoir foi dans les immenses et infinies œuvres et vertus du Dai Gohonzon du Kaidan de la doctrine originelle et, lorsque vous essayez de faire shakubuku, jour et nuit, de l’aube au crépuscule dans la perspective de l’accomplissement de notre vœu pour 2015, vous ayez la conviction que nos prières se réalisent immanquablement et déployez encore davantage votre énergie ».

Déployons donc notre énergie dans l’esprit des corps différents animés du même cœur en suivant scrupuleusement cette directive au cours des quatre derniers mois de l’année.

Je termine mon sermon de ce jour en priant pour votre énergie renforcée et votre santé. Merci d’être venus au temple.

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