Des traits dans le ciel

Je roulais en direction de Paris en ce vendredi de mai. Le ciel bleu, dénué de nuages était strié de toutes parts de longues lignes droites blanches. J’en fis la remarque à mon épouse assise à côté de moi. Elle me dit penser qu’il s’agissait des traces de fumées laissées par des avions de chasse. Je lui répondis que pour moi, c’était plutôt celles laissées par des avions de lignes. Elle me donna son argument, je lui donnai le mien. Et puis, serait-ce un embryon de sagesse issu de la pratique du Dharma merveilleux, nous sommes passés à un autre sujet de conversation. Nous savions pertinemment que nous n’aurions pas la réponse correcte et que dans tous les cas, ça n’avait absolument aucune importance.

 

Mais nous connaissons nombre de couples ne pratiquant pas, qui aurait poursuivi le débat, tentant à tout prix de faire admettre à l’autre, partenaire devenu adversaire, qu’il avait tort. En général, ça se termine par le sempiternel « de toute façon, tu veux toujours avoir raison » et « tu es bien comme ta mère ». Après quoi, on se fait la tête jusqu’à la prochaine réconciliation, suivi à plus ou moins brève échéance par la nouvelle querelle. A la longue, les réconciliations deviennent des trêves. Ça se termine parfois par un divorce pour « incompatibilité d’humeur », souvent par une accumulation de rancœurs qui finit par rendre aigri envers la vie, envers l’autre, envers la vie avec l’autre. On ne se parle plus, on s’invective. « C’est pas de la haine, mais ça viendra ».

 

Le drame est que la cause de cette relation malsaine au sein du couple, qui est l’illusion de l’ego entretenue par de mauvaises croyances et exaspéré par les trois poisons, se retrouve à tous les niveaux de la société et du monde. On ne peut que constater et ce sur tous les continents, la ruine des couples, des familles des civilisations toutes entières et de tous leurs systèmes, économiques, culturels, éducationnels, sociaux etc. Et tout ça pour de l’attachement à des choses provisoires et aussi éphémères que des traces de fumées dans le ciel qui s’effaceront avec le vent et avec le temps.

 

Ah ! Si les gens vivant sur cette planète connaissaient les enseignements du Bouddhisme et pratiquaient la doctrine du Bouddha originel Nichiren Daishônin, imaginez dans quel monde idéal nous vivrions. Comme il l’enseigne lui-même : « lorsque tous les hommes sous le ciel auront abandonné les enseignements provisoires et pris refuge dans le véhicule unique du Bouddha, que seul le Dharma Merveilleux prévaudra, tous les hommes réciteront ensemble Nam Myôhôrengekyô. Alors, le vent qui souffle ne fera plus bruisser les branches, la pluie qui tombe ne brisera plus les mottes de terre et le monde deviendra comme aux époques de Fu Xi et de Shennong : dans cette vie le malheur des catastrophes sera balayé et on obtiendra l’art de vivre vieux. Réalisez que le temps viendra où le principe selon lequel la Personne et le Dharma, tous deux, ne vieillissent ni ne meurent sera révélé. Il ne faut pas douter de phrases attestant de la paix et de la quiétude en cette vie ».

 

Ainsi :

 

« Les trois mondes se révéleront tous être le monde du Bouddha. Comment le monde du Bouddha pourrait-il péricliter ? Les dix directions se révéleront toutes être la terre précieuse. Comment la terre précieuse pourrait-elle être détruite ? Si le pays ne décline pas et que le territoire ne subit pas de ruine, votre corps sera en sécurité et votre esprit serein. Vous devez croire, vous devez respecter ces mots, ces paroles».

 

Ce monde idéal s’appelle la terre du Bouddha, ne pouvant être réalisée que par la vaste propagation du Dharma merveilleux de Nichiren Daishônin.

 

Si nous, membres du Hokkekô pratiquants de la Nichiren Shôshû ayant foi dans les trois Trésors de Nichiren Daishônin prenons tous conscience que nous sommes les seuls à pouvoir réaliser cette terre du Bouddha, alors Kôsen Rufu passera du stade de l’utopie à celui de l’espoir. Et si nous nous mettons tous concrètement à l’œuvre pour y parvenir, l’espoir pourra devenir réalité.

 

La seule manière d’y parvenir est « shakubuku » par la réfutation des mauvaises doctrines et la révélation de la rectitude, en nous conformant aux directives du Grand Patriarche, relayée par notre maître direct, le supérieur de notre temple.

 

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Commentaires: 4
  • #1

    PhilD (vendredi, 20 avril 2018 23:45)

    Impressionnant!

  • #2

    Chantal Titamo (samedi, 21 avril 2018 05:58)

    La Sagesse de l'Amour. Rime avec L'amour de la sagesse.

  • #3

    Alex Beauroy (lundi, 14 mai 2018 13:11)

    Bravo Gérard, tout-à-fait dans le style des sermons du Rev. Hakudo Mori, où l'on partait du prosaïque pour aboutir à la doctrine. Félicitations. Je n’ai pas eu le courage de lui écrire après t'avoir mendié son adresse postale au Japon, à propos du décès de la petite chienne qu'il nous avait offerte. Je garde le souvenir de l'importance qu'il accordait à l'offrande d'encens, car je la partage et la pratique, et toute ma gratitude pour les funérailles de ma mère qui m'avait somme toute permis de faire shakubuku à toute ma famille.

  • #4

    Christian GUIDALI (vendredi, 29 mars 2019 14:44)

    Bonjour,
    Je suis novice en la matière et désire approcher la doctrine du Bouddha originel Nichiren Daishônin. La paix et la quiétude en cette vie donnent un sens à ma démarche.
    Mon intention première, outre les lectures, est de me rendre au temple situé près de Paris, à Montreuil.
    J'ai un grand besoin d'être aiguillé dans cette voie. Que me conseillez-vous comme approche ?
    Bien à vous.

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